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Cela démarre plutôt mal : un jeu buggé dès sa sortie (j’ai dû attendre la sortie d’un patch correcteur pour pouvoir y jouer sans freeze ou perte de sauvegarde), et de mauvaises critiques de joueurs lui reprochant un rapport prix / durée de vie trop élevé. Critiques s’accompagnant d’une vague de demande de remboursement sur Steam. Vous pouvez trouver ici la réponse d’un des développeurs du jeu.
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Polémique stérile ( ?) au final, vu que le jeu indépendant vient de franchir le cap des 500 000 ventes. Mais en mettant de côté ce mauvais démarrage, que reste-t-il de Firewatch ?
L’histoire est simple. On y incarne un homme, Henry, qui a tout quitté pour prendre un poste de garde forestier dans le Wyoming. Là, isolé, perché au sommet d’une tour de garde, Henry surveille la forêt, relié au monde uniquement par un talkie-walkie et la voix d’une femme : Delilah. Un jour, un évènement pousse Henry à s’éloigner de sa tour pour enquêter.
Le jeu démarre à cet instant, et ce n’est pas un jeu comme les autres. Il n’y a pas de challenge à proprement parler, pas d’énigmes tordues à la Myst, rien à collecter, rien à détruire. Il s’agit d’un jeu d’exploration, l’exploration de la forêt mais aussi – et surtout – des deux personnages principaux – Henry et Delilah – qui ne cessent de converser. Ils parlent et nous marchons.
A mesure que le lien se tisse, le mystère se fait plus épais, l’atmosphère se fait plus lourde. Et paradoxalement, petit à petit, l’affection grandit pour Delilah - personnage que l’on ne croise pourtant pas - et pour Henry, perdu à tout point de vue.
Alors, lorsque l’histoire s’achève – trop vite – la déception est immense, et démesurée. A la différence d’autres jeux à la courte durée de vie - comme Unravel par exemple - la frustration est bien plus grande. En effet, Unravel laisse de marbre et ne flatte que l’œil, Firewatch, lui, vous entraine dans son aventure, l’identification marche dès la première minute de jeu, et l’immersion est totale.
Si vous pensez que le jeu ne vaut que par les émotions qu’il procure, même une fois fini, alors Firewatch est une réussite, au même titre que The Last of Us, Myst ou certains jeux Telltale. Et pourtant, je ne peux pas m'empêcher de ressentir une déception immense face au peu de challenge, et au résultat. Le scénario, mature, avance trop vite, laisse en suspens pas mal de point. Est-ce bâclé ? Est-ce plutôt voulu pour laisser la part à l'interprétation personnelle ? Au final, peu importe. Le goût de la déception l'emporte et c'est vraiment paradoxal tant le plaisir durant le jeu est présent.
Même en étant d’accord avec les arguments des développeurs, la durée de vie excessivement courte de Firewatch fera plutôt guetter les soldes. Plus que la polémique sur les demandes de remboursement, c’est surtout le prix trop élevé pour deux heures de jeu qui a été souligné.
