Lux
Un épisode parmi les meilleurs de l'ère Gatwa, ce qui, comme un échange totalement improbable dans l'épisode le souligne, n'est pas si difficile que cela.
Mais je dois concéder d'entrée que l'approche choisie est pour le moins gonflée.
Belinda et le Docteur continuent de faire connaissance et se font sidetrack à la première occasion dans un Miami des années 50 plus vrai que nature (ségrégationnisme et ambiance BLM en prime) avec des costumes et une bande son à l'avenant. Rien que ça, c'est appréciable.
Et ensuite on a le « méchant » : un des dieux du panthéon, qui se présente sous des traits tout à fait inhabituels. Et là , je dis bravo car ça faisait longtemps qu'on avait pas pris une telle claque : les effets visuels sont léchés avec des variations de style en accord avec la période et les allusions (Betty Boop et Scooby-Doo en tête) du plus bel effet.
Je me pose quand même la question si la déformation de Mr Ring a Ding à la fin n'est pas là pour faire écho à l'épisode précédent (ça m'a fait penser à un prompt où on demanderait à une IA, par itérations successives, de générer un rendu toujours plus divin, plus grand, plus inquiétant).
On a aussi le retour de Mrs Flood, comme un fil rouge pour faire office de teaser.
Tout cela serait constitutif d'un épisode lambda plus que correct mais l'attrait principal pour moi est autre part.
À un moment donné, l'histoire prend un virage meta pleinement assumé et même si j'avais vu une théorie équivalente flotter sur les réseaux à l'époque du Toymaker et de Maestro, je ne peux qu'être ému par cette reconnaissance explicite du fandom (bizarrement, avec la remarque concernant le fait de lire les leaks en ligne, je n'arrive pas à complètement écarter la possibilité que RTD pioche ses intrigues dans les divagations des gens sur les réseaux).
Le tout accompagné par la musique de la saison 5 qui va bien, pour rappeler que les souvenirs peuvent faire revenir les gens (un peu comme Amy à son mariage), elle même couplée à la scène post générique (encore une belle prise de risque), c'était presque parfait et avec une bonne dose d'autocritique (en effet, aucun des épisodes récents n'arrive au niveau des anciens, comme Blink).
En dépit des problèmes qu'une saison raccourcie pose (rythme des épisodes et développement des personnages toujours problématiques, même s'il y a du mieux), en dépit de la trame narrative confuse et de la résolution encore peu satisfaisante (celle là a au moins le mérite d'être un peu poétique), en dépit du nom Harbinger encore camouflé par un jeu de lettres, et SURTOUT en dépit du fait que le Panthéon n'a rien à faire dans une série de science fiction, je suis quand même obligé de mettre une bonne note, pour l'audace.
Un épisode parmi les meilleurs de l'ère Gatwa, ce qui, comme un échange totalement improbable dans l'épisode le souligne, n'est pas si difficile que cela.
Mais je dois concéder d'entrée que l'approche choisie est pour le moins gonflée.
Belinda et le Docteur continuent de faire connaissance et se font sidetrack à la première occasion dans un Miami des années 50 plus vrai que nature (ségrégationnisme et ambiance BLM en prime) avec des costumes et une bande son à l'avenant. Rien que ça, c'est appréciable.
Et ensuite on a le « méchant » : un des dieux du panthéon, qui se présente sous des traits tout à fait inhabituels. Et là , je dis bravo car ça faisait longtemps qu'on avait pas pris une telle claque : les effets visuels sont léchés avec des variations de style en accord avec la période et les allusions (Betty Boop et Scooby-Doo en tête) du plus bel effet.
Je me pose quand même la question si la déformation de Mr Ring a Ding à la fin n'est pas là pour faire écho à l'épisode précédent (ça m'a fait penser à un prompt où on demanderait à une IA, par itérations successives, de générer un rendu toujours plus divin, plus grand, plus inquiétant).
On a aussi le retour de Mrs Flood, comme un fil rouge pour faire office de teaser.
Tout cela serait constitutif d'un épisode lambda plus que correct mais l'attrait principal pour moi est autre part.
À un moment donné, l'histoire prend un virage meta pleinement assumé et même si j'avais vu une théorie équivalente flotter sur les réseaux à l'époque du Toymaker et de Maestro, je ne peux qu'être ému par cette reconnaissance explicite du fandom (bizarrement, avec la remarque concernant le fait de lire les leaks en ligne, je n'arrive pas à complètement écarter la possibilité que RTD pioche ses intrigues dans les divagations des gens sur les réseaux).
Le tout accompagné par la musique de la saison 5 qui va bien, pour rappeler que les souvenirs peuvent faire revenir les gens (un peu comme Amy à son mariage), elle même couplée à la scène post générique (encore une belle prise de risque), c'était presque parfait et avec une bonne dose d'autocritique (en effet, aucun des épisodes récents n'arrive au niveau des anciens, comme Blink).
En dépit des problèmes qu'une saison raccourcie pose (rythme des épisodes et développement des personnages toujours problématiques, même s'il y a du mieux), en dépit de la trame narrative confuse et de la résolution encore peu satisfaisante (celle là a au moins le mérite d'être un peu poétique), en dépit du nom Harbinger encore camouflé par un jeu de lettres, et SURTOUT en dépit du fait que le Panthéon n'a rien à faire dans une série de science fiction, je suis quand même obligé de mettre une bonne note, pour l'audace.