Ha!ha! Merde alors, ce final de la non récompense qui fait mal...
David Lynch nous aura baladé au cours de ce revival un peu dans tous les sens. Il fait son finish de façon rectiligne en taillant de la route façon Lost Highway. Pour autant on aura toujours été aussi désorienté et on ne sera arrivé nulle part. Est-ce que tout cela était bien nécessaire?
Oui parce que ça nous a permis tout de même de retrouver David Lynch. Et même si son projet avec Showtime frise un poil l'arnaque, il n'en demeure pas moins le cinéaste. Peu filment encore comme lui alors qu'au cours des deux dernières décennies tout s'est terriblement standardisé et dans le fond et dans la forme. Ca vaut autant pour la mise en scène, la photo, le son que la direction d'acteurs. Mais bon dommage que tout cela ne soit pas au service d'un propos un peu plus construit. L'ensemble peine tout de même terriblement à se justifier. Ca sent juste l'a dilution pour étirer et pas seulement par le truchement de nombreuses séquences inutiles tournant à vide et en boucle.
Il y a une tentation de jeter l'éponge pour expliquer quoi que ce soit dans la mesure où de toute façon Lynch s'est autorisé la carte blanche. Tout devient possible dés lors que les êtres des sphères parallèles peuvent tout se permettre. Voyager dans le temps et l'espace, démultiplier les personnages... Quitte à ouvrir sur toutes les facilités. Le pauvre Cooper finit par ne même plus savoir en quelle année il est. Lynch lui a brouillé les pistes, je pense qu'il ne veut pas que quoi que ce soit de sensé puisse émerger de son entreprise. On débranche la raison et on ne fait tourner que les sens.
Dans cet ultime épisode un peu isolé du reste, Cooper aura néanmoins tenté de recoller les morceaux avec les différentes femmes de sa vie. Un Dougie tout neuf aura été expédié à Janey E. Ils doivent pouvoir les produire à la chaîne de l'autre côté du rideau... Il faut dire que le modèle n'est pas très évolué. Ca tourne en eau de boudin aussi au niveau de Diane. Une nuit d'amour torride et puis on passe à autre chose. Les identités semblent très fluctuantes. Laura Palmer a aussi changé de personnalité, on pourrait presque croire que le monde est atteint d'une gigantesque épidémie de schizophrénie. Mais bon Laura Palmer est morte quand même. On sait que c'est relatif dans le monde de Twin Peaks. Les gens passent d'un univers à un autre, ça circule. On l'a vu aussi pour Audrey. Je passe sur le final qui frise l'ineptie. Dur de le justifier. L'émanation de Laura aura fini par reconnaître son vécu passé. Quelle en aura été l'utilité? Pour Elle, pour Cooper, pour le monde parallèle? On ne le saura pas. Aura t-on envie de voir une nouvelle saison pour l'apprendre? Absolument pas. Je préférerais que David Lynch se consacre à un projet plus solide. Mais en a t-il seulement encore envie?
Ce revival était indéniablement un prétexte pour obtenir les crédits lui permettant de délirer, d'expérimenter, de marier ses talents et ses passions multiples. Narrer des histoires semble être devenu secondaire pour lui. C'est un peu dommage, car pour échapper aux contraintes du récit traditionnel, il ne nous aura au bout du compte offert qu'un gros foutoir assez chouette par moment, mais au final assez vain. Mais bon, Lynch peut se féliciter d'avoir un statut de vache sacrée. Showtime lui auront filé le blé pour 18 épisodes (18 !!!) mal calibrés, là où certains peinent à faire renouveler leur série... Et ce n'est pas l'audience qui aura amorti l'investissement, car j'ai l'impression que la hype du lancement est très vite (logiquement) retombée. On conclut même dans l'indifférence absolue. Mais bon c'est bien de ne pas penser seulement rentabilité en terme de création, à condition que la qualité soit au rendez-vous...
David Lynch nous aura baladé au cours de ce revival un peu dans tous les sens. Il fait son finish de façon rectiligne en taillant de la route façon Lost Highway. Pour autant on aura toujours été aussi désorienté et on ne sera arrivé nulle part. Est-ce que tout cela était bien nécessaire?
Oui parce que ça nous a permis tout de même de retrouver David Lynch. Et même si son projet avec Showtime frise un poil l'arnaque, il n'en demeure pas moins le cinéaste. Peu filment encore comme lui alors qu'au cours des deux dernières décennies tout s'est terriblement standardisé et dans le fond et dans la forme. Ca vaut autant pour la mise en scène, la photo, le son que la direction d'acteurs. Mais bon dommage que tout cela ne soit pas au service d'un propos un peu plus construit. L'ensemble peine tout de même terriblement à se justifier. Ca sent juste l'a dilution pour étirer et pas seulement par le truchement de nombreuses séquences inutiles tournant à vide et en boucle.
Il y a une tentation de jeter l'éponge pour expliquer quoi que ce soit dans la mesure où de toute façon Lynch s'est autorisé la carte blanche. Tout devient possible dés lors que les êtres des sphères parallèles peuvent tout se permettre. Voyager dans le temps et l'espace, démultiplier les personnages... Quitte à ouvrir sur toutes les facilités. Le pauvre Cooper finit par ne même plus savoir en quelle année il est. Lynch lui a brouillé les pistes, je pense qu'il ne veut pas que quoi que ce soit de sensé puisse émerger de son entreprise. On débranche la raison et on ne fait tourner que les sens.
Dans cet ultime épisode un peu isolé du reste, Cooper aura néanmoins tenté de recoller les morceaux avec les différentes femmes de sa vie. Un Dougie tout neuf aura été expédié à Janey E. Ils doivent pouvoir les produire à la chaîne de l'autre côté du rideau... Il faut dire que le modèle n'est pas très évolué. Ca tourne en eau de boudin aussi au niveau de Diane. Une nuit d'amour torride et puis on passe à autre chose. Les identités semblent très fluctuantes. Laura Palmer a aussi changé de personnalité, on pourrait presque croire que le monde est atteint d'une gigantesque épidémie de schizophrénie. Mais bon Laura Palmer est morte quand même. On sait que c'est relatif dans le monde de Twin Peaks. Les gens passent d'un univers à un autre, ça circule. On l'a vu aussi pour Audrey. Je passe sur le final qui frise l'ineptie. Dur de le justifier. L'émanation de Laura aura fini par reconnaître son vécu passé. Quelle en aura été l'utilité? Pour Elle, pour Cooper, pour le monde parallèle? On ne le saura pas. Aura t-on envie de voir une nouvelle saison pour l'apprendre? Absolument pas. Je préférerais que David Lynch se consacre à un projet plus solide. Mais en a t-il seulement encore envie?
Ce revival était indéniablement un prétexte pour obtenir les crédits lui permettant de délirer, d'expérimenter, de marier ses talents et ses passions multiples. Narrer des histoires semble être devenu secondaire pour lui. C'est un peu dommage, car pour échapper aux contraintes du récit traditionnel, il ne nous aura au bout du compte offert qu'un gros foutoir assez chouette par moment, mais au final assez vain. Mais bon, Lynch peut se féliciter d'avoir un statut de vache sacrée. Showtime lui auront filé le blé pour 18 épisodes (18 !!!) mal calibrés, là où certains peinent à faire renouveler leur série... Et ce n'est pas l'audience qui aura amorti l'investissement, car j'ai l'impression que la hype du lancement est très vite (logiquement) retombée. On conclut même dans l'indifférence absolue. Mais bon c'est bien de ne pas penser seulement rentabilité en terme de création, à condition que la qualité soit au rendez-vous...
Il y a eu des passages chouettes dans cette saison, c'est vrai qu'on retrouve la patte Lynch qui fait plaisir, mais c'est beaucoup trop décousu au niveau de l'histoire. Pour ma part, j'ai besoin d'un truc un peu plus cohérent, construit pour accrocher. Or, Lynch est parti dans ses délires, difficile de compter le nombre de petits évènements qui ne débouchent sur rien du tout. C'est comme un assemblage de petits moments marquants pour des personnages, mais qui n'ont aucun impact et aucune incidence sur l'histoire.
J'ai préféré le 17 à ce 18 quand même. C'était assez sympa de retrouver tout ce beau monde à Twin Peaks.
Hmm c'est déjà difficile à suivre quand on a vu les 2 premières. En plus, ces 2 premières saisons sont vraiment bonnes.
J'ai besoin d'un peu de temps pour digérer cette saison 3. Le final m'a frustré sur le moment mais plus je lis des théories et débuts d'explications, plus il me passionne.