OITNB : Une nouvelle saison étincelante (spoilers)

Une bonne dose de patience. C’est l’une des qualités dont vous devrez faire preuve pour apprécier à sa juste valeur le quatrième opus d’Orange Is The New Black. Telle une voiture Diesel, la série phare de Netflix commence très doucement. Il faut dire qu’elle doit installer une pléiade de nouveaux personnages, qui viennent grossir les rangs de Litchfield, au grand dam des résidentes qui n’en peuvent plus de rogner toujours un peu plus le petit espace dont elles disposent.

Mais ne lâchez rien car, après une saison 3 un peu en-dessous, le résultat est brillant avec une montée en puissance régulière jusqu’à un final en apothéose, tout en émotions.

News ! Vendredi 26/07, ce soir : The Boys, OITNB, Light as a Feather

Alors, quoi de neuf chez nos combinaisons oranges ?

Alex s’embarque dans une histoire de meurtre aussi dangereuse que rocambolesque. Son tandem avec Piper revient au premier plan, après une saison 3 plus en retrait. Quant à Piper, à force de jouer les gros bras, elle finit par se brûler (au propre comme au figuré).

Poussey et Soso se découvrent jusqu’à tomber follement amoureuses et se prennent à rêver d'un voyage aux îles Fidji. Plus tard. Sans savoir que...

Pennsatucky n’en finit pas de s’humaniser. Sa comparse Boo lui dit d'ailleurs qu'elle est bien la seule à devenir plus aimante en prison. Elle en est touchante dans sa réflexion quant à son attirance envers le garde qui l’a violée la saison précédente.

La saison 4 voit également une Sophia Burset complètement anéantie, maltraitée, qui s'éteint au SHU. C’est sans compter sur l’aide de Sister Susan qui se lance dans une mission de sauvetage, à ses risques et périls.

Parmi les nouveaux personnages (dont on se serait bien passé), des têtes dures latines et des « nazies » complètement frappées.

Et une scène de "peaceful protest" qui fait frissonner.

Sans oublier, l’incarcération d’une VIP célèbre en la personne de Judy King qui apporte également son grain de folie… et d’exigence.

Mais là où les scénaristes sont particulièrement brillants c’est par leur réussite à se renouveler et à raconter des histoires sensibles, qui forcent le téléspectateur à s’interroger sur les conditions de ces femmes emprisonnées. Et, au-delà, de s'interroger sur notre société carcérale.

Car, cette année, de nouveaux gardes font également leur entrée à la célèbre prison et leurs actes sont juste inhumains. On ne peut s’empêcher de craindre que, malheureusement, ce n’est sans doute pas si loin de la réalité…

Caputo brille par son sens de la justice et par l’humanité qu’il apporte à une administration (le MCC) complètement déconnectée, qui raisonne uniquement en termes de budget et d’optimisation… jusqu’à ce qu’il refuse de lever complètement le voile sur le meurtre de l’une des incarcérées. Poussey.

Oui, s’inspirant sans aucun doute des faits divers résonnant au son de « black lives matter », les scénaristes livrent aussi un testament politique. Pour le meilleur… et pour le pire. Car le cliffhanger final ne laisse aucun doute sur le fait que, tel le jardin de Red complètement détruit par des chefs de chantier sans vergogne, les jours oisifs égrenés à Litchfield sont bel et bien révolus. Du moins pour l’instant.